Nzela

L’aventure Nzela (qui signifie « le chemin » en lingala) débute en 1990 sous l’initiative du chanteur Aimé Onouka. Passionné de reggae dub depuis toujours, le jeune musicien, originaire de Brazzaville, compose des titres depuis son adolescence. Mais c’est à Paris que le groupe se forme et donne ses premiers concerts.

En 1992, Nzela participe à la compilation « 120 RIM » de l’association de Colombes « Les Zuberlulus », qui réunit des artistes comme Omsi, Bayefall ou encore Peter Brada, alias Pierpoljak.

Cette période (1991-1994) marque également le début d’une longue série de concerts (plus de 150 !) à travers toute la France. Cette expérience permettra au groupe de multiplier les rencontres musicales, comme par exemple le groupe Sinsemilia, avec lequel Nzela part en tournée en 1994 ou encore Cheb Mami, que Nzela accompagne sur scène un an plus tard.

Nzela

Ces tournées permettent d’asseoir la réputation de la formation qui se voit remettre plusieurs distinctions régionales (révélation de « Première Scène », premier prix du « Tremplin de la Musique »), Découverte des « 48 heures de la Fraternité »).

En 1996, Nzela rentre en studio pour travailler sur la conception de son premier album.

Le premier projet du groupe, intitulé « Sambela » sort en 1998 et connait un accueil très chaleureux : l’album entre directement en seconde position du classement FNAC des autoproductions, juste derrière Tryo et son album « Hymne De Nos Campagnes ».

Emmené par la voix d’Aimé Onouka, « Sambela » constitue un véritable patchwork musical, ou dub et musique africaine traditionnelle se mélangent subtilement pour donner vie à onze compositions en anglais, en français ou en encore en lingala.

Le succès du disque permet de révéler le groupe aux yeux du grand public ; Nzela repart alors sur les routes de France pour une nouvelle série de concerts, dont quelques apparitions remarquées à l’Elysée Montmartre, au Divan du Monde ou encore au Bataclan à l’occasion des 20 ans de la Fnac Forum. En 2002, Nzela se produit en première partie des Twinkle Brothers, de Groundation et de Salif Keita.


L’année 2003 constitue un tournant pour Nzela, avec la reformation du groupe et le début de la préparation du nouvel album du groupe. Ce deuxième opus, intitulé « Toyé » (qui signifie « Nous Voici » en lingala) sort en 2005.

Nzela nous propose avec ce projet de redécouvrir les recettes qui ont fait succès : 16 titres aux orchestrations riches et originales aux influences métissées ; des thèmes variés, des textes profonds et des invités de marques : Ali Wagué, Esa et le jamaïcain Winston McAnuff accompagnent Nzela sur cet album.

La qualité du projet est rapidement saluée par l’ensemble de la scène reggae/dub. Le public ne s’y trompe pas : « Toyé » se place dès sa sortie en tête des ventes de reggae/ world music de la Fnac.

C’est également à cette époque que Nzela fait une belle rencontre artistique en la personne de Michelino MAVATIKU, guitariste emblématique d'Afrisa International et d'Ok.jazz, avec lequel le groupe collabore pour le morceau "Dis Non", un titre acoustique aux sonorités afro-rumba.
Nzela collabore également avec Chief Udoh, pionnier du Highlife et percussionniste de FELA KUTI pour l'enregistrement de la première version acoustique d' "Ils s'en moquent".

Le troisième album de Nzela, «Dub Oyé », voit le jour en 2011.

Affiche Fnac pour la sortie de Dub Oyé

Poussé par des titres« Songs of A Rebel », « Jah Creation » ou « Jah Will Dub ». , on retrouve sur « Dub Oyé » l’afro dub éclectique et mélodieux qui caractérise le son du groupe.

Du beau monde vient prêter main forte à Aimé Onouka et ses musiciens sur « Dub Oyé» : les vétérans du groupe Kana et la chanteuse Cap-verdienne Mo’Kalamity contribuent à faire de cet album, enregistré entre les studios Dubwise, Alex et Trinity, un incontournable pour tous les amateurs de dub.

Aujourd’hui, la Fnac classe « Dub Oyé » dans les meilleurs albums « Anthologie Reggae ».


Ces derniers mois, les auditeurs de RFI ont eu la chance de retrouver Nzela dans le cadre du programme "Couleurs Tropicales", au cours duquel Nzela a joué 2 titres en direct en compagnie du célèbre chanteur et saxophoniste camerounais Manu Dibango.

On a pu également voir Aimé Onouka et sa bande sur le plateau de Canal+, à l’occasion de l’émission "+ d'Afrique" avec Robert Brazza, Bibi Tanga, Omar Sy...

En Juillet 2011, Nzela a eu l’honneur d'etre invité au grand festival panafricain "FESPAM", à Brazzaville au Congo. L’été dernier, c’est à Sigean, dans le cadre du festival AKFEST, que le groupe s’est produit. Une affiche mémorable : Nzela partage la scène avec le légendaire groupe Steel Pulse !